23 Novembre 2012
alors à quoi servent ces transmissions si ce qu'elles bougent en nous – publics, artistes, amateurs ou professionnels de l'art, nous ne souhaitons pas le transposer dans notre quotidien. il faut bien se rendre à l'évidence : l'art déplace des silences dans d'autres registres de silence. quand une œuvre nous rend l'indicible, quand elle nous abîme, si nous ne livrons pas nos ressentis aux autres, c'est du bruit blanc qu'elle produit.
la déflagration qu'elle porte et dont l’écho se prolonge en nous, par notre silence, devient un cri étouffé que dirige en continu un grand fracas. l'impression obtenue est celui d'un souffle clos, tournant en circuit enfermé d'une réalité à sa transcription artistique, de cette transcription à nous.
c'est à cet endroit que réside notre envie et notre volonté d'explorer ces frottements sur le chevauchement de l'art et de nos figures d'êtres humains. c'est ici que réside notre envie de s'attaquer à ces chevauchements et de leurs va-et-vient.